(Article journal l’hôtellerie)
L’Umih s’inquiète de la promotion du food-surfing faite par la Direction générale de l’alimentation
Le syndicat a adressé récemment un courrier au ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, Stéphane Le Foll, étonné et surpris de voir que le site de la Direction générale de l’alimentation fasse la promotion du ‘food-surfing’. Dans cette lettre, co-signée par Roland Héguy, président confédéral de l’Umih et par Hubert Jan, président d’Umih Restauration, l’Umih alerte le ministre sur ces pratiques et ses risques dès lors que le concept dépasse le « sharing economy ». « A l’instar de la location meublée touristique à la nuitée pour le secteur de l’hôtellerie, ce phénomène est mis en lumière et amplifié par la visibilité de sites qui se positionnent en tant qu’intermédiaire sur internet. La réservation en ligne de repas chez l’habitant se développe et se professionnalise fortement. L’hôte est rémunéré pour son repas et peut même aller jusqu’à proposer des activités annexes comme par exemple un accès à la piscine ». Sur le site, plusieurs plateformes sont indiquées et une interview vante les vertus d’un « moment convivial », « authentique et fait maison ». Pour les professionnels, la pratique est en fait « un restaurant sans le nom, qui ne respecte pas les mêmes obligations. Le régime est plus favorable que dans un restaurant (pas de licence pour vendre de l’alcool, pas de respect d’une procédure d’hygiène, pas de sécurité incendie, pas d’accessibilité, pas de fiscalité des entreprises, Urssaf, travail dissimulé, etc…). Il existe une rupture d’égalité qui crée ainsi une concurrence déloyale au détriment de nos professionnels, mais également des risques évidents pour les consommateurs ».